RAPPORT « Lutter contre les stéréotypes filles-garçons » Janvier 2014
Les inégalités entre les femmes et les hommes sont connues : les femmes comptent pour 46 % des salariés du privé mais 20 % des cadres dirigeants et 20 % des membres des conseils d’administration du CAC 40. Les femmes cadres dirigeantes sont payées 32 % de moins que les hommes – en équivalent-temps plein. 82 % des temps partiels (souvent contraints) sont féminins. La retraite moyenne des femmes (y compris les avantages accessoires, et notamment les pensions de réversion) représente 72 % de celle des hommes.
De nombreuses lois ont tenté de lutter contre ces inégalités, en affirmant tout d’abord le principe de l’égalité, puis en punissant les inégalités de traitement : droit de vote et d’éligibilité en 1944, droit de gérer ses biens propres et de travailler sans l’autorisation de l’époux en 1965, principe d’égalité salariale en 1972 puis 2006, principe d’égalité professionnelle en 1983 puis 2001, mixité des écoles publiques en 1975, etc.
Néanmoins des inégalités socioéconomiques significatives entre hommes et femmes perdurent. Comme le rappellent régulièrement les institutions internationales, celles-ci posent non seulement un problème de justice mais aussi d’efficience économique. La situation est d’autant plus paradoxale, et choquante, que les parcours scolaires et universitaires des femmes n’ont cessé de s’améliorer, pour dépasser ceux des hommes.