« Commençons par les mots, car leurs conséquences dépassent parfois les intentions de ceux qui les ont choisis. La crise du confinement a montré que l’éloignement physique ne s’apparente pas nécessairement un éloignement humain, autrement dit que l’expression « distanciation sociale » est tout à fait inadaptée. Parlons plutôt de « distanciation physique ». Quant à l’expression « gestes barrières », elle risque à tout moment d’être mal comprise, notamment par les enfants. Préférons l’expression « gestes de protection » qui évoque une protection de tous par chacun et de chacun par tous. D’autant plus que cette phase post catastrophe doit être utilisée pour continuer à fournir des informations sur les risques présents, mais aussi sur le retour possible des risques passés. Apprenons alors à les présenter positivement.
Mais surtout, la sortie de crise sera considérablement facilitée si chacun prend conscience de la brutalité avec laquelle le confinement a brisé dans beaucoup de cas des liens sociaux indispensables au bon fonctionnement d’une communauté. »
Serge Tisseron développe son propos autour de « Comment se retrouver ? » et du « défi de la reconstruction du climat scolaire »
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