“Commençons par les mots, car leurs conséquences dépassent parfois les intentions de ceux qui les ont choisis. La crise du confinement a montré que l’éloignement physique ne s’apparente pas nécessairement un éloignement humain, autrement dit que l’expression « distanciation sociale » est tout à fait inadaptée. Parlons plutôt de « distanciation physique ». Quant à l’expression « gestes barrières », elle risque à tout moment d’être mal comprise, notamment par les enfants. Préférons l’expression « gestes de protection » qui évoque une protection de tous par chacun et de chacun par tous. D’autant plus que cette phase post catastrophe doit être utilisée pour continuer à fournir des informations sur les risques présents, mais aussi sur le retour possible des risques passés. Apprenons alors à les présenter positivement.
Mais surtout, la sortie de crise sera considérablement facilitée si chacun prend conscience de la brutalité avec laquelle le confinement a brisé dans beaucoup de cas des liens sociaux indispensables au bon fonctionnement d’une communauté.”
Serge Tisseron développe son propos autour de “Comment se retrouver ?” et du “défi de la reconstruction du climat scolaire”
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Accéder aussi à Covid 19. 3/4 : fin du confinement, rétablir la confiance, par Serge TISSERON | 27 mai 2020